Avec un score de résilience de 21.7, le Liban est en proie aux difficultés quant aux questions de rebond après un potentiel drame, même sans l’incident survenu en août. Le pays traverse une crise politico-économique dont l’issue semble longue et complexe.
L’incident sur le port de Beyrouth n’a fait qu’accentuer la crise déjà aigüe, et l’a coupé d’une de ses artères vitales : un port de commerce en eau profonde d’une importance stratégique régionale.
Pourtant, cet incident était loin d’être imprédictible, et de nombreux signaux faibles pouvaient laisser penser qu’un tel événement pouvait se produire. La seule chose qui était imprédictible dans l’équation restait la puissance de l’explosion qui aurait pu, toutefois, être bien plus puissante que ce qu’elle a été. 

Le coût pour la chaîne d’approvisionnement libanaise se compte en centaines de millions de dollars américains. Suite à la fermeture partiel du port, et le fait que beaucoup de ses installations ont été rendues inopérantes, le fret doit transiter ailleurs : que ce soit via le plus petit port de la ville de Tripoli au nord du Liban, ou via le port d’Aqaba, situé, lui, sur les rives de la mer Rouge dans le sud de la Jordanie. Cela change complètement la physionomie de la chaîne d’approvisionnement dans la région levantine, et isole le Liban dont normalement son port de Beyrouth lui garantit une ouverture au monde via sa façade méditerranéenne. 

Ce risque d’incident était connu depuis près d’une dizaine d’années avec “l’échouage” d’un cargo-poubelle moldave, le Rhosus, dans le port, à la fin d’année 2013. La cargaison, elle, du nitrate d’ammonium dans des quantités gigantesques destiné normalement au Mozambique, d’une dangerosité extrême, par la suite déchargé dans un entrepôt du port du fait que le navire, n’était pas en mesure de reprendre le large.
Ces signaux faibles dont nous parlons sont des éléments accessibles librement et relativement facilement sur internet. Réunis, classés, analysés, en connaissance de la dangerosité de la cargaison (responsable de la catastrophe de l’usine AZF, à Toulouse en septembre 2001), il était très simple de détecter le problème pour notre équipe, et d’émettre une alerte sur notre solution Jomini. Ces signaux étaient certes peu nombreux, mais ils étaient amplement suffisant pour nous, afin d’émettre cette alerte. 

Cette alerte que nous aurions pu diagnostiqué aurait pu permettre à vous, entreprises, pour le bien de vos clients et de votre supply chain de diluer le risque en connaissance de cause. Cette alerte aurait pu aussi être bénéfique pour des assureurs, des associations voire même les institutions.